French Tech Ticket : Développez votre startup en France
Le French Tech Ticket : Décrochez votre ticket pour lancer votre startup en France dans un écosystème unique ! Il se peut que vous ne sachiez peut-être pas de quoi l’on parle. Alors, avant de rentrer dans le vive du sujet, laissez-moi d’abord vous expliquer ce que c’est. Qu’est-ce que le French Tech Ticket ? Pour faire simple, le French Tech Ticket est un programme gouvernemental conçu pour attirer les talents internationaux en leur offrant un environnement propice au développement de leurs startups innovantes sur le territoire français. Pourquoi choisir le French Tech Ticket ? Il y’a plusieurs avantages à obtenir ce dispositif, notamment : Qui est éligible au French Tech Ticket ? Le programme s’adresse aux entrepreneurs du monde entier, ainsi qu’aux porteurs d’un projet de startup innovante et désireux de développer leur activité en France. Comment et quand postuler ? Les appels à projets sont lancés périodiquement. Nous vous encourageons à rester attentifs aux annonces officielles pour ne pas manquer la prochaine session de candidature. Pour découvrir tous les détails sur le dispositif et comment votre aventure entrepreneuriale peut prendre son envol en France, visitez le site de du gouvernement . Besoin d’accompagnement ? Chez AREAD, nous vous aidons à naviguer dans l’écosystème d’innovation français. Depuis plus 20 ans, nous accompagnement également nos clients à décrocher des aides financières publiques pour leurs projets d’innovation, de R&D, d’investissement et d’export. Pour aller plus loin… Vous êtes une entreprise innovante ? Il existe une multitude d’aides financières pour vous aider à accélérer la croissance de votre projet. Découvrez les dispositifs de financement de l’innovation, et profitez du plus large choix d’aides financières publiques en France.
Plaidoyer pour revoir l’offre des aides financières à l’exportation
Le récent rapport « Les dispositifs de soutien à l’exportation » de la Cour des Comptes a constaté l’inefficacité de l’accompagnement à l’export sans interroger la pertinence de l’offre des aides financières à l’exportation. C’est pourtant ce qu’attendent les chefs d’entreprise. Tout est dans la forme… Le paysage des aides financières à l’exportation est aujourd’hui composé de subventions régionales, de garanties proposées par Bpifrance (exception faite du dispositif « Diagnostic International »), des chèques relance Export et VIE proposés par Business France et de prêts proposés par le Trésor. Or « seuls 27% des entreprises bénéficiaires estiment avoir constaté, grâce à la mobilisation d’un financement public à l’export une facilitation dans leur développement à l’international » ! De plus, les subventions régionales peuvent être très restreintes et concernant les garanties à l’export de Bpifrance, la Cour des Comptes a « constaté que l’offre de Bpifrance n’était pas encore bien connue des entreprises et que la complexité des dossiers de demande pouvait en rebuter certaines et les inciter à ne pas aller au bout de leur démarche ». Par ailleurs, les chèques relance sont des dispositifs ponctuels et modestes en termes de montant d’aide. Pour concrétiser des projets ambitieux comme se développer à l’international, les chefs d’entreprise ont besoin de moyens financiers importants et qui ne nécessitent pas de remboursement (voir notre article « Les chefs d’entreprises demandent plus d’aides à l’export »). L’offre des aides financières à l’exportation devrait être revue de la manière suivante : Le crédit d’impôt et la subvention sont en effet les deux formes d’aides publiques plébiscitées par les entreprises. Au-delà de la forme des aides, il serait nécessaire de financer la phase d’investissement à l’étranger. Quoi qu’il en soit, le levier financier devrait primer sur le levier du conseil, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Un accompagnement humain trop important Dans son rapport, la Cour des Comptes énonce la longue liste des acteurs publics du soutien à l’export et évoque leurs prestations d’accompagnement, « pour la plupart payantes »… Ces prestations visent à préparer les entreprises et à les aider à se projeter à l’international. Concrètement, ils proposent de réaliser un diagnostic, un plan d’actions et des études de marché ainsi que d’apporter un appui à la prospection commerciale. Il se trouve que cette démarche est un échec ! Du côté des entreprises, le constat est le suivant : « les dispositifs ont le plus souvent un taux d’impact inférieur à 50%, ce qui signifie que moins d’une entreprise sur deux a connu, à la suite de ces prestations, de nouveaux courants d’affaires ». Du côté des administrations, leurs priorités sectorielles et géographiques n’ont pas été définies, le guichet unique Team France Export n’est pas achevé en raison d’un manque de coordination entre tous les acteurs (ce qui le rend peu utile pour les entreprises) et le modèle économique de Business France est à repenser… La Cour des Comptes a formulé huit recommandations pour redresser la situation, dont deux relatives aux modalités des prestations d’accompagnement : Il est effectivement illogique qu’une entreprise ait à payer l’intégralité d’une prestation publique, alors même que les aides publiques aux prestations de conseil sont soit subventionnées, soit gratuites. Ici encore, il serait nécessaire d’accompagner l’entreprise dans toutes les phases de son développement à l’international. La route est encore longue…
Les chefs d’entreprises demandent plus d’aides à l’export
Le deuxième Baromètre de l’export de Capital Export fait ressortir l’insatisfaction des chefs d’entreprises vis-à-vis des aides à l’export. Qu’en est-il réellement aujourd’hui ? L’avis des chefs d’entreprises sur les aides à l’export Le deuxième Baromètre de l’export Capital Export a été mené en mars par Opinion Way auprès de 300 dirigeants de PME et d’ETI. A cette occasion, le besoin d’avoir plus de soutiens concrets sous la forme d’aides financières ou d’allègements de charges a été exprimé par 40% des interrogés. Plus globalement, 7 dirigeants sur 10 considèrent que « le sujet de l’internationalisation des entreprises n’est pas suffisamment traité dans le débat public ». Etat des lieux des aides à l’export Plus de 80 aides à l’export sont disponibles à l’heure actuelle pour les entreprises, avec autant d’aides nationales que régionales. Toutes les régions proposent au moins une aide au développement à l’international. Les aides nationales sont en grande majorité gérées par Bpifrance. Le ressenti des dirigeants de PME et d’ETI se confirme dans les faits. Premièrement, les aides à l’export ne représentent que 10% de la totalité des aides publiques existantes pour les entreprises ! Deuxièmement, le Gouvernement a présenté sa « Stratégie […] en matière de commerce extérieur » en 2018, a lancé un « Plan stratégique export 2018-2022 des filières agricoles » et a intégré un volet export dans le plan France Relance en 2021. Hélas, ces initiatives ont uniquement entraîné la création du « Pass Export », du « Chèque relance Export », du « Chèque relance VIE » et de « l’Assurance Prospection Accompagnement » en termes d’aides financières. Le Gouvernement a plutôt favorisé la montée en puissance de certaines aides existantes. Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères s’exprime très peu au sujet de l’internationalisation des entreprises. Force est de constater que ce thème n’est pas une priorité aux yeux du Gouvernement, et même de l’Union Européenne.
Les aides à l’export de Bpifrance pour les entreprises
Bpifrance a hérité de la gestion des garanties publiques à l’export de Coface le 1er janvier 2017. Progressivement, la palette des financements à l’export de Bpifrance s’est agrandie et diversifiée. Plus de 20 dispositifs sont aujourd’hui à la disposition des entreprises, qui ne parviennent pas toujours à les identifier. Tour d’horizon des aides à l’export de Bpifrance. Les aides à la prospection commerciale de Bpifrance La prospection commerciale est votre première action à l’export, et son résultat décidera de la poursuite ou non de votre projet à l’international. Cette étape cruciale doit être accompagnée. Les PME qui se lancent pour la première fois à l’international peuvent bénéficier de l’Assurance Prospection Accompagnement (APA) de Bpifrance. Ce dispositif vous protège contre le risque commercial lié aux premières démarches de prospection (études de marché, frais de transport, etc…). Si vous avez déjà une expérience à l’export, et que vous souhaitez prospecter un nouveau pays, optez plutôt pour l’Assurance Prospection ou le Prêt Croissance International de Bpifrance (qui s’adresse également aux ETI). L’Assurance Prospection L’Assurance Prospection s’adresse aux entreprises qui réalisent moins de 500 millions de chiffre d’affaires et qui ont un projet structuré à l’export. En effet, vous devez notamment disposer d’une personne en charge de l’export ou prévoir d’en recruter une. L’Assurance Prospection vous permet de vous couvrir contre la perte financière encourue en cas d’échec d’une action de prospection à l’étranger. La garantie peut atteindre 65% des dépenses engagées éligibles (salaires, manifestations commerciales, fonctionnement des bureaux commerciaux, etc…). Parallèlement, un autre dispositif peut couvrir votre banque si vous souhaitez leur faire financer vos dépenses de prospection. L’Avance Prospection a été créée pour compléter l’Assurance Prospection. En contrepartie du financement des dépenses de prospection par votre banque, Bpifrance leur apporte une protection contre le risque de non remboursement du crédit. Cette solution permet de rendre la banque plus encline à vous prêter de l’argent pour votre projet de développement à l’international. Le Prêt Croissance International Le Prêt Croissance International, quant à lui, accorde entre 30 000€ et 5 millions d’euros aux projets internationaux des PME et ETI de plus de 3 ans. Le Prêt Croissance International a deux avantages. Le premier avantage du Prêt Croissance International est qu’il ne nécessite pas de garanties ou de cautions pour le chef d’entreprise, et que vous bénéficiez d’un différé de 2 ans du remboursement du capital. Ce laps de temps permet à votre projet de porter ses fruits. A vous de décider si cette formule vous correspond. Bien que le Prêt Croissance International s’adresse également aux entreprises qui démarrent à l’export, le montant du prêt sous-entend que le coût des projets doit être supérieur à 60 000€ (car le taux d’aide est de 50% environ des dépenses éligibles). Les dépenses éligibles peuvent être des investissements immatériels ou corporels, des opérations de croissance externe ou encore l’augmentation du besoin en fonds de roulement (BFR). Si votre action de prospection à l’international a fonctionné, vous pouvez prévoir d’investir pour développer votre activité à l’étranger. Les aides de Bpifrance pour le développement à l’international Vous souhaitez vous développer à l’étranger ? Ce projet peut être financé par 3 dispositifs de Bpifrance. Si votre chiffre d’affaires est inférieur à 460 millions d’euros, que votre entreprise a plus de 3 ans et que vous prévoyez de créer ou de racheter une filiale à l’étranger, l’aide qui vous correspond est la « Garantie de projets à l’international ». Si vous êtes une TPE/PME et qu’une banque finance vos investissements internationaux, la « Garantie International » permet de couvrir le risque de votre banque. Le troisième financement s’adresse aux PME/ETI qui ont déjà une expérience commerciale à l’export et qui souhaitent passer par des acquisitions ciblées pour soit acquérir une technologie spécifique, soit étendre une aire commerciale. Il s’agit du « Fonds Build-up international » qui apporte un financement en capital développement. Protéger son entreprise des risques à l’international Investir à l’international peut exposer votre à entreprise à plusieurs risques. Bpifrance propose toute une gamme d’assurances qui vous apportent une protection pour prévenir chacun de ces risques. Une fois implanté à l’étranger, il se peut que des événements ou des décisions politiques impactent votre situation financière. L’Assurance Investissement vous apporte une garantie si vous réalisez un investissement durable à l’étranger dans une société nouvelle ou existante. Développer son activité à l’étranger passe forcément par la signature de contrats et par des transactions financières. Or la variation du taux de change entre les deux monnaies concernées peut baisser la rentabilité de vos opérations à l’international. Pour ne pas vous exposer à ce risque, vous pouvez utiliser l’Assurance Change Contrat ou l’Assurance Change Négociation de Bpifrance selon le montant du contrat et la devise concernée dans le pays cible. Pour assurer d’autres types de transactions financières, Bpifrance propose un système d’assurance-crédit export. Dans le cadre d’un contrat export, il peut vous arriver d’accorder un crédit supérieur à 2 ans à des acheteurs étrangers. Dans ce cas, la « Garantie des crédits fournisseurs » sécurise le paiement du crédit. Ce dispositif est néanmoins réservé aux entreprises françaises exportatrices de biens d’équipement ou d’ensembles industriels. Si, au contraire, vous souhaitez que votre banque vous accorde un crédit export, la « Garantie des crédits acheteurs » de Bpifrance couvre la banque prêteuse contre le risque de non-paiement des échéances de remboursement du crédit. L’assurance-crédit export de Bpifrance vous accompagne encore dans deux situations liées à votre développement à l’étranger. L’assurance-crédit export de Bpifrance Le premier dispositif concerne un autre aspect lié à la signature de contrats à l’étranger. En effet, la « Garantie des contrats commerciaux » vous protège des risques encourus au titre de l’exécution d’un contrat ou de son paiement. Le second dispositif est la « Garantie des prestations de service et des biens immatériels ». Son objectif est de sécuriser leur paiement au fur et à mesure de la facturation des prestations exécutées ou des redevances payables au comptant. L’offre de Bpifrance pour accompagner les entreprises à l’export est très vaste. Elle tente de répondre aux différentes problématiques auxquelles les entreprises peuvent être confrontées à chaque étape de
Soutenir les exportations décarbonées des PME-ETI, le nouveau pari de Bercy
Chaque année, l’événement « Bercy France Export » permet d’analyser les soutiens publics à l’export et de proposer de nouvelles solutions aux PME et ETI. Pour cette 6e édition, Bercy a abordé le thème « Exporter à l’heure de la transition écologique ». Voici les principales annonces du gouvernement. Revoir les soutiens à l’export pour réconcilier exportation et environnement Pour que la France atteigne la neutralité carbone avant 2050, le gouvernement doit prendre des mesures rapides et efficaces dans tous les domaines. Jusqu’à présent, les aides publiques à l’export finançaient par exemple des projets liés aux énergies fossiles. Ces financements seront désormais interdits. Dans son discours d’introduction à Bercy France Export, le ministre Bruno Lemaire a annoncé la réorientation des financements à l’export vers des projets « conformes aux objectifs environnementaux ». Pour ce faire, le Trésor a été chargé de présenter un rapport en ce sens avant le 30 septembre 2020. Les mesures préconisées devraient figurer dans le projet de loi de finances pour 2021. Bpifrance, qui propose de nombreuses aides à l’export, s’est aussi engagé à soutenir les projets en faveur de la transition écologique. Bien que Bpifrance ait déjà prévu d’investir 2 milliards d’euros pour des projets liés aux énergies renouvelables, Pedro Novo, Directeur exécutif en charge de l’export chez Bpifrance, a pointé un manque de soutien à l’export pour les entreprises dans le secteur du climat. Par conséquent, l’objectif de Bpifrance est désormais de devenir une « banque du climat ». Joignant le geste à la parole, l’entité Bpifrance Assurance Export a signé les « Principes de Poséidon » dans la foulée. « Poséidon » est une nouvelle initiative des banques qui financent le transport maritime, qui permet de mesurer « l’impact carbone de leurs portefeuilles de navires civils ». La banque publique SFIL souhaite quant à elle promouvoir les obligations vertes. Les obligations vertes sont rentables et les résultats le prouvent. Selon Philippe Mills, Directeur général de SFIL, 255 milliards de dollars de « green bonds » ont été émis en 2019 et connaissent une croissance exponentielle. Il va jusqu’à considérer qu’une pénurie de projets est plus probable qu’une pénurie de fonds. C’est donc le moment de se tourner vers la finance durable. Ce virage pris par les pouvoirs publics permet aux entreprises de se projeter dès à présent dans la transition écologique. D’autres projets ont été présentés par Bercy. Nouveautés et objectifs pour mieux accompagner les entreprises à l’export Bercy France Export est devenu l’événement incontournable des PME et ETI attirées par l’exportation. Les dirigeants qui s’y rendent attendent surtout le dévoilement de la carte du FASEP qui indique les pays ouverts ou non aux financements export. Voici le résultat : Sur le même modèle, la Direction Générale du Trésor a annoncé le lancement de nouvelles cartes « donnant d’une part les niveaux réels d’exportation en 2017/2018 et d’autre part le niveau du potentiel de commerce pour chaque pays à horizon 2024 » par secteur. Treize secteurs d’activité sont déjà représentés. Cet outil s’intitule POESIE (Potentiels à l’Export et Soutien à l’Internationalisation des Entreprises). Il permettra d’aiguiller les entreprises vers les pays les plus prometteurs, mais cela ne suffira pas à faire émerger des leaders internationaux. Pour y parvenir, Bercy a présenté son nouveau plan. Une information essentielle pour les PME et ETI a été communiquée par Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances lors de Bercy France Export 2020. Il s’agit du « Plan Nation ETI » qui a été annoncé le 21 janvier par le gouvernement. Jusqu’à présent, les ETI étaient les grandes oubliées des financements publics, et même vis-à-vis de la réglementation européenne, comme l’a rappelé la Secrétaire d’Etat dans son discours. Avec cette nouvelle « stratégie de la Nation pour les ETI », le gouvernement accorde une première considération à ces entreprises. Bpifrance a aussi présenté des projets ambitieux. Selon François Lefebvre, Bpifrance Assurance Export (dont il est le Directeur Général) se porte bien, et veut toujours aller plus loin. Pour 2020, la banque publique souhaite atteindre 220 accords d’assurance-crédit, soit 20 de plus que l’objectif fixé pour 2019. Cette ambition porte également sur l’Assurance Prospection, les cautions de préfinancement ainsi que sur les garanties de change. Cette année, les annonces du gouvernement ont été modérées en raison des nombreuses mesures adoptées en 2018. Où en est-on aujourd’hui ? Bilan de la réforme des aides à l’exportation pour les entreprises En 2018, le Premier Ministre Edouard Philippe avait présenté une « Stratégie pour le commerce extérieur » qui comprenait 18 mesures à appliquer. Voici les principales réformes : En 2019, la majorité de ces mesures ont été mises en œuvre. Le guichet unique à l’export a déjà accompagné 45 000 PME et ETI par le biais d’une « Team France Export », mais le Directeur Général de Business France ne s’est pas exprimé sur le ressenti des entreprises vis-à-vis de ce nouveau système. De son côté, Bpifrance a mis en place l’outil « Go no go export » pour étudier l’éligibilité des entreprises à ses assurances-crédits. L’année 2019 a été fructueuse en termes d’aides à l’export, notamment en ce qui concerne l’Assurance Prospection de Bpifrance : Selon Agnès Pannier-Runacher, la stratégie du gouvernement pour le commerce extérieur « commence à porter ses fruits » mais « le solde commercial est toujours négatif ». Les entreprises restent malgré tout attirées par l’export. En 2019, 129 000 entreprises ont exporté (contre 125 000 en 2018). L’objectif de 200 000 entreprises exportatrices reste à atteindre.
Bercy France Export 2019 : la « montée en puissance » du soutien à l’export
L’événement « Bercy France Export » est le rendez-vous incontournable des PME et ETI attirées par l’export. Cette 5e édition a été l’occasion de faire le point sur la réforme du soutien à l’export lancée en 2018, et d’annoncer les nouveautés pour 2019. Voici les infos essentielles à connaître. Des actions pour simplifier la démarche d’export des entreprises Les discours prononcés jeudi dernier par Bertrand Dumont, directeur général adjoint du Trésor, Agnès Pannier-Runacher et Bruno Le Maire ont été sans surprises. Cela n’a rien d’étonnant au regard de toutes les réformes annoncées en 2018 pour les entreprises. Toutefois, l’année 2019 verra se concrétiser des mesures importantes pour le soutien public à l’export. Déjà expérimentés en 2018, les fameux guichets uniques à l’export en région et à l’international vont progressivement se déployer en 2019 et 2020. Christophe Lecourtier, directeur général de Business France a affirmé avoir conclu un accord avec 11 régions sur 13. Cet effort de regroupement de tous les acteurs publics et privés d’accompagnement à l’export (nommé Team France Export) est une petite révolution administrative et organisationnelle. Les entreprises auront enfin accès à un accompagnement complet et efficace de proximité, dans les territoires comme à l’étranger. « La réforme TeamFrance Export portée par Christophe Lecourtier est une vraie révolution. Rassembler l’ensemble des acteurs qui peuvent aider nos entreprises françaises est une avancée décisive ». Pedro Novo, directeur exécutif en charge de l’export à Bpifrance Toujours dans cet objectif d’accélérer le financement des projets d’export, Bpifrance va aussi se perfectionner en 2019. Acteur majeur du financement à l’export pour les entreprises, Bpifrance apporte sa pierre à l’édifice pour accélérer cette démarche. Ainsi, les entreprises pourront en 2019 profiter de dispositifs dématérialisés, comme : « L’export c’est un sacré potentiel de croissance pour tous et une fois qu’on a acté ça et qu’on l’a écrit dans nos stratégies à 5, 7, 10 ans […] il faut se mettre dans une configuration de persévérance et d’ultra motivation ». Clémentine Gallet, présidente-directrice générale de Coriolis Par ailleurs, Bpifrance espère doubler le nombre de PME intégrées à l’Accélérateur PME. L’événement « Bercy France Export » est également l’occasion de dévoiler la carte des pays ouverts, aux conditions restreintes ou fermés à l’assurance-crédit du Trésor. Pour 2019, 4 pays sont accessibles sous conditions et 7 pays ont vu leurs conditions s’assouplir. Voici la carte interactive de la politique d’assurance-crédit 2019 : Enfin, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances Agnès Pannier-Runacher a mis l’accent sur l’urgence de réindustrialiser la France. Ces propos annoncent-ils un futur soutien financier aux entreprises industrielles ? Quoi qu’il en soit, de nombreux dispositifs ont déjà été mis en place et doivent être davantage utilisés par les entreprises. Un an après la réforme de l’export, où en est-on ? Le 23 février 2018, le Premier Ministre annonçait une nouvelle « stratégie du gouvernement en matière de commerce extérieur » riche de 19 mesures. Bertrand Dumont a rappelé les principaux faits marquants de l’année 2018 : Un an après le discours d’Edouard Philippe, le bilan est très positif pour la « nouvelle » Assurance Prospection de Bpifrance. En effet, le nombre de contrats en millions d’euros a augmenté de 33,9% (passant de 169 à 226 millions d’euros) et le nombre de contrats a bondi de 16,7% avec 1 342 contrats en 2018 contre 1 150 en 2017. Au contraire, Bruno Lemaire a souligné l’échec du Pass Export et a invité les entreprises présentes à faire des propositions pour rendre ce dispositif efficace. La Garantie de Projets Stratégiques doit elle aussi monter en puissance cette année. Le Cap Export, quant à lui, sera vendu aux entreprises via des assureurs privés. Ces dispositifs font partie des 10 mesures de réforme du financement à l’export. Qu’en est-il des mesures restantes ? Les intervenants de Bercy France Export se sont concentrés sur les mesures présentées dans la frise chronologique ci-dessus. Or aucun n’a évoqué les 5 autres mesures de réforme du financement à l’export, qui sont : Ces mesures n’ont probablement pas encore été mises en œuvre. Elles devraient l’être prochainement puisqu’elles figurent dans le dossier de presse publié à la suite du discours d’Edouard Philippe. Le ministère de l’économie et des finances semble déterminé à « faire rimer la France avec l’export », comme l’a affirmé Agnès Pannier-Runacher. Au-delà de la réforme de l’export, le gouvernement compte sur la loi PACTE, l’amélioration de la fiscalité, du marché du travail et de la formation pour simplifier la démarche d’export. Ces mesures finiront peut-être de convaincre les 75 000 entreprises restantes pour atteindre les 200 000 exportateurs ! Visualisez la vidéo de Bercy France Export 2019 ci-dessous :
Quand internet décuple la croissance et les ventes à l’étranger des entreprises
Selon la récente étude de Global Natives, 70% des entreprises qui vendent en ligne sont présentes à l’étranger et celles qui se sont lancées à l’international dès la première année ont connu une croissance de 140 points grâce à internet. Une « nouvelle vague de mondialisation » est en marche. Internet, un espace sans frontières et ouvert à toutes les entreprises Les possibilités qu’offrent internet sont décidément infinies. Avec plus de 3 milliards d’internautes dans le monde (soit la moitié de la population mondiale), les entreprises ont tout intérêt à avoir une présence en ligne, et surtout à se lancer dans le e-commerce. Quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité, chaque entreprise peut se rendre visible et développer son business en ligne. Des outils en ligne accessibles se multiplient et permettent non seulement de vendre plus, mais aussi de vendre à l’étranger. L’étude de Global Natives publiée en janvier 2019 met en avant un nouveau modèle d’entreprise : les « global natives ». Ce sont des entreprises qui ont développé leur business en ligne et qui ont comme priorité absolue le développement à l’international. Si bien qu’elles sont aujourd’hui 70% à vendre à l’étranger, dépassant même le taux de commerce international global. Ce chiffre atteint 90% dans les entreprises de plus de 50 salariés. Jusqu’à présent, les entreprises se lançaient à l’international tardivement. Les « global natives », eux, sont 6 sur 10 à se lancer à l’international dès leur première année d’existence ! Pourquoi ? Tout simplement parce que 2 entreprises sur 3 doivent leur réussite aux outils en ligne. Internet permet aux entreprises de se développer à l’international de manière simple et rapide. Pour 9 entreprises interrogées sur 10, les outils en ligne ont simplifié les ventes à l’international. Plusieurs outils en ligne permettent d’y parvenir : En outre, la moitié des entreprises interrogées par Global Natives désignent les médias sociaux comme moyen de vendre leurs produits à l’international, suivi de la publicité traditionnelle (43%) et de la localisation de leur site web (40%). Cette stratégie a génèré une croissance exponentielle des entreprises concernées. L’étude de Global Natives a démontré que plus les entreprises se lancent à l’international tôt, plus leur croissance s’accélère. Cette affirmation se base sur le constat suivant : « les entreprises qui ont connu une expansion internationale au cours de leur première année ont enregistré une croissance de 141 points de pourcentage de leur chiffre d’affaires et de 15 points de pourcentage de leur effectif » (ce résultat se base sur les entreprises de plus de 5 ans). Si seulement il suffisait de s’orienter vers les outils en ligne pour s’implanter à l’étranger ! La réalité est hélas bien différente. Gérer une entreprise à l’international devient plus compliqué Paradoxalement, les « global natives » qui se lancent à l’international et qui prévoient encore de développer leur activité à l’étranger sont 42% à penser qu’il est plus dur de faire des affaires à l’international aujourd’hui qu’il y a 5 ans. Les répondants ont identifié les freins qu’ils rencontrent dans leur développement à l’international. Les 4 principaux sont les suivants : Les démarches administratives à effectuer pour respecter les règles et se mettre en conformité coûtent du temps et de l’argent. D’une part, les entreprises doivent y laisser entre 5,9% et 37,8% de leurs bénéfices nets (et 54% des interrogés considèrent que leurs dépenses ont augmenté). Plus de 50 000 dollars sont dépensés par an pour 54% des entreprises ! D’autre part, 38% d’entre elles estiment y consacrer plusieurs semaines par an. Face à ces obstacles, les entreprises formulent plusieurs demandes. Ce que les entreprises interrogées souhaitent, ce sont des réglementations favorables, et même la suppression des droits de douane pour 70% d’entre eux. Le choix politique de chaque pays vis-à-vis de l’immigration pourrait également favoriser ou restreindre leur développement à l’international. Malgré ces obstacles, les « global natives » sont toujours plus attirées par la conquête de nouveaux marchés. Internet est un excellent soutien au développement à l’international, mais ce n’est pas le seul. Les entreprises peuvent notamment avoir accès à des technologies, du personnel qualifié ou encore à des aides du gouvernement (comme les aides à l’export). Quel que soit le contexte, il est nécessaire de ne pas se focaliser sur les obstacles mais sur ses objectifs pour atteindre le succès.
6 millions d’euros pour mieux accompagner les entreprises à l’export
Réussir son projet de développement à l’international dépend de la stratégie de l’entreprise et des informations dont elle dispose. Parti du constat que les entreprises ne sont pas assez informées sur les offres d’accompagnement à l’export, le gouvernement prévoit de créer des outils simplifiés. La nécessité de simplifier le système d’accompagnement à l’export Le défaut d’accompagnement des entreprises à l’export n’est pas dû à l’absence de conseillers ou de financements dans ce domaine. Au contraire, le problème réside dans la profusion des organismes d’accompagnement et de la grande diversité des aides à l’export. En effet, un chef d’entreprise peut s’informer auprès de Business France, Bpifrance, les régions, les consultants privés, etc… Cela signifie qu’il doit contacter chaque structure pour connaître toutes les opportunités d’accompagnement qui s’offrent à lui. A ce premier frein s’ajoute celui du nombre et de l’organisation des aides à l’export de Bpifrance. Bpifrance Assurance Export, une entité difficile à cerner Depuis le transfert de la gestion des garanties publiques de Coface à Bpifrance, la lisibilité des aides à l’export s’est complexifiée. En effet, d’autres garanties se sont ajoutées à celles dont Bpifrance a hérité (qui étaient déjà spécifiques), et d’autres types d’aides à l’export ont été créés (prêts, co-investissement, etc…). Tous ces dispositifs entremêlés qui s’appliquent à des situations bien précises (risque politique, contrat acheteur, etc…), à certains secteurs ou à certains pays cibles peuvent dérouter les entreprises en recherche de financements. Heureusement, une réforme des aides à l’export est prévue pour tenter de simplifier cet écosystème. Plus globalement, l’administration publique fait l’objet d’un projet de transformation par le biais du programme « Action publique 2022 ». Le système d’accompagnement à l’export sera, quant à lui, simplifié par la mise en place d’un guichet unique à l’export. Un guichet unique pour les entreprises attirées par l’export Le Fonds de transformation pour l’action publique a décidé d’accorder 6 millions d’euros à la mise en place d’une « plateforme numérique » pour simplifier l’accompagnement au développement à l’international. L’annonce a été faite le 12 novembre par le ministre Gérald Darmanin et le Secrétaire d’Etat Mounir Mahjoubi. Cette plateforme répondra aux questions que se posent les entreprises face à l’export : mon entreprise est-elle prête à exporter ? De quels financements puis-je bénéficier ? Comment me préparer à l’export ? Quels pays viser ? Qui peut m’accompagner ? Le gouvernement prévoit d’économiser 21,5 millions d’euros sur 4 ans grâce à ce projet. Bien plus qu’un portail d’information, ce nouvel outil proposera un autodiagnostic sur l’export, la mise en place d’un plan d’action, ainsi que des formations. Il permettra en plus de dématérialiser les procédures liées à l’export. L’accompagnement proposé aux entreprises sera modulé selon leur niveau d’exportation. Hélas, aucune date officielle de lancement n’a encore été communiquée. Dans tous les cas, sa pertinence a déjà été confirmée grâce à une expérimentation dans certaines régions. Un bilan positif suite à l’expérimentation du guichet unique en région Parallèlement au projet de créer un guichet unique à l’export, le gouvernement a lancé l’expérimentation de la plateforme numérique dans la région Normandie et PACA. Après 6 mois d’utilisation du site www.accelerateur-xport.fr en Normandie, la Région fait le bilan. Au total, 125 entreprises ont été « accélérées » par le biais de cette plateforme. Parmi elles, 52% étaient des entreprises primo-exportatrices. Ces résultats sont satisfaisants pour tous les acteurs partenaires qui encouragent la poursuite de cette initiative. La région PACA, quant à elle, a constitué une « Team Sud Export » et a mis en place le site www.exportpaca.com pour les entreprises. La région n’a pas communiqué à ce sujet, mais a lancé l’expérimentation le 18 juin (alors que la Région Normandie a débuté l’action au mois d’avril). La Région Rhône-Alpes a elle aussi prévu de rejoindre ce mouvement dans les prochains jours. Autre changement décisif, la plateforme propose une mise en relation avec un expert de la « Team France Export ». Rassembler tous les acteurs d’accompagnement dans une Team France Export La création d’une unique plateforme numérique ne suffit pas pour simplifier l’accès des entreprises à un accompagnement efficace à l’export. Tous les acteurs publics et privés de l’accompagnement à l’export doivent collaborer pour créer un « parcours de l’export » fluide pour les entreprises, sachant que celles-ci doivent être accompagnées tout au long de leur projet d’export. Ainsi, chaque acteur apportera sa valeur ajoutée au profit des entreprises. Ce parcours de l’export doit également se poursuivre à l’étranger pour assurer une vraie continuité dans l’accompagnement. Ainsi, un correspondant unique sera désigné par pays. Pour illustrer ce choix, Business France a choisi Tokyo pour lancer officiellement la Team France Export, le 21 novembre. A #Tokyo, nous dévoilons ce soir le logo de la #TeamFranceExport avec @AgnesRunacher, la @CCIFJ_100ans et @ambafrancejp 🇫🇷 @businessfrance @Bpifrance @ccifrance @Regionsdefrance pic.twitter.com/N3Q19q3RiF — Christophe Lecourtier (@clecourtier) November 19, 2018 Sur le même modèle, une « Team France Invest » sera constituée pour susciter des « projets d’investissement des entreprises étrangères en France ». Elle sera accessible via la future plateforme numérique.
Le conseil national de l’industrie met l’accent sur le numérique et l’international
En l’espace de deux semaines, le conseil national de l’industrie a lancé le « CNI numérique » et le « CNI international. Ces nouveaux outils devraient permettre aux filières industrielles d’adopter les technologies numériques et d’exporter plus. Orienter les entreprises vers l’industrie du futur Les technologies du numérique impactent fortement les entreprises du secteur industriel, qui n’ont guère le choix que de se tourner vers l’industrie du futur pour rester compétitives. Bien que 78% des dirigeants accordent de l’intérêt à l’industrie du futur et y voient des opportunités de croissance selon l’étude du cabinet EY, « seules 20% des entreprises interrogées ont envisagé d’adopter une feuille de route de transformation vers l’industrie du futur ». Les entreprises industrielles doivent profiter de la reprise de leur activité pour se lancer dans ce projet de numérisation. C’est pourquoi le CNI numérique a été lancé le 10 juillet par Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’Etat chargé du Numérique et Delphine Gény-Stephann, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie et des Finances. Le CNI numérique est un nouvel outil décisionnel mis à la disposition du gouvernement. Il œuvrera en collaboration avec l’Alliance pour l’Industrie du Futur, la French Fab, Bpifrance ou encore France Industrie. Son objectif est de tendre vers la « numérisation des entreprises industrielles, pour les amener à saisir les opportunités de leur transformation vers l’Industrie du Futur » selon le dossier de presse. Un plan d’action a été mis en place pour répondre à cet objectif, et se divise en 4 axes : La transformation par le numérique des chaînes de valeur dans chaque filière ; L’accompagnement de la transformation des entreprises industrielles par le numérique dans tous les territoires, Les nouvelles compétences rendues nécessaires par la transformation numérique, Les enjeux de normes et de régulation attachés au numérique dans l’industrie. Partant du constat que 60% des métiers qui existeront dans 10 ans n’ont pas encore été inventés (selon un article du Maddyness) et que d’ici 2020, 90% des emplois nécessiteront des compétences numériques (selon la Commission Européenne), il est urgent de former les salariés actuels et futurs sur le numérique. Le Secrétaire d’Etat au numérique Mounir Mahjoubi avait déjà annoncé la création de « 10 000 formations aux métiers du numérique d’ici fin 2019 ». Le CNI numérique s’orientera quant à lui vers la formation « aux technologies de l’Industrie du Futur » par le biais de « plateformes d’enseignement spécialisées » ouvertes à tous. Ces outils permettront d’identifier les acteurs qui prennent cette initiative et de les accompagner dans leur projet. L’appel à manifestation d’intérêt sur l’Intelligence Artificielle fait partie de cet accompagnement. Dans le cadre du lancement de la « stratégie nationale en matière d’IA » le 29 mars 2018, le CNI numérique prévoit un appel à manifestation d’intérêt sur l’Intelligence Artificielle au mois de septembre 2018 pour les acteurs privés et publics. Le but de ce dispositif est de mutualiser un grand nombre de données sur des plateformes pour les futurs porteurs de projets. Les candidats sélectionnés pourront ensuite participer à un appel à projets pour financer leur projet. Ce dispositif constitue le premier pas concret du gouvernement vers l’intelligence artificielle, puisqu’un appel à manifestation d’intérêt avait été lancé en mars 2017 pour expérimenter cette technologie dans les services publics. Dans le même esprit, le gouvernement souhaite agir sur la chaîne de valeur dans le secteur industriel. La transformation numérique doit se réaliser dans chaque entreprise industrielle, mais aussi s’uniformiser au niveau des filières. Pour y parvenir, le CNI numérique s’appuiera sur les 16 comités stratégiques des filières (CSF) existants au sein du conseil national de l’industrie. Au fur et à mesure de leurs travaux sur la transformation numérique des filières industrielles, le CNI apportera son expertise pour orienter les projets. Plusieurs travaux ont déjà démarré sur le sujet (plateforme numérique dans l’aéronautique, blockchain dans l’alimentaire, etc…). Par ailleurs, les entreprises industrielles seront accompagnées au niveau territorial par de nouveaux accélérateurs French Fab et des « dispositifs territoriaux spécifiques ». Contrairement à la transformation numérique, le développement à l’international est un levier de croissance connu des entreprises. Celles-ci ont pourtant du mal à franchir le pas du lancement à l’export. Aider les entreprises industrielles à conquérir l’international Le 23 juillet, Delphine Gény-Stéphann, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, et des Finances, et Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ont officiellement lancé le CNI international. Face au déficit commercial galopant de la France (à savoir 62,2 milliards d’euros en 2017), le gouvernement doit prendre des mesures au plus vite pour redresser la barre. L’industrie est particulièrement visée puisqu’elle représentait 74% des exportations françaises en 2016 selon le GFI, et participe donc grandement au déficit commercial. De plus, ce déficit commercial qui a augmenté de 7 milliards d’euros en 2017 est notamment due à une forte hausse des importations. C’est pourquoi les exportations doivent être stimulées à nouveau. Le CNI international constitue l’une de ces mesures annoncées par le Premier Ministre Edouard Philippe le 23 février à Roubaix. C’est à ce moment que la nouvelle politique du Gouvernement en matière de commerce extérieur a été annoncée. Parmi les plusieurs mesures évoquées figurait « une meilleure articulation des priorités export avec les stratégies de filières du Conseil national de l’industrie ». Ainsi, le CNI international se verra confier plusieurs missions : Développer des flux d’exportation ; Internationaliser les PME et ETI industrielles dans les territoires, Accroître le contenu « made in France » des offres industrielles françaises. Communiqué | Installation, hier, du Conseil national de l’#industrie (CNI) international, par @JBLemoyne et @DelphineGeny. Objectif : rassembler les acteurs publics et privés de l’#export, en vue de dynamiser les exportations de l’industrie française ➡️ https://t.co/LlrPTvuGFg pic.twitter.com/HUbw22Rkzd — Ministère de l'Économie et des Finances (@Economie_Gouv) July 24, 2018 Le CNI international n’agira pas directement sur ces 3 points, mais devra plutôt « accélérer et améliorer l’efficacité des actions menées » par le gouvernement à ce sujet. Que ce soit au niveau du CNI numérique ou international, l’objectif est d’agir au niveau des territoires pour mieux répondre aux problématiques des chefs d’entreprise et les accompagner de manière plus efficace. Pour ce faire,
Le gouvernement passe à l’offensive pour soutenir les entreprises à l’export
Le système d’accompagnement des entreprises à l’export a plus que jamais besoin d’être réformé pour réduire le déficit commercial de la France. Armé d’une nouvelle stratégie pour le commerce extérieur, le gouvernement compte notamment booster le financement et l’accompagnement des entreprises. Mise en place des « guichets uniques » à l’export dans les régions Dans son discours prononcé à l’Edhec Business School à Roubaix le 23 février, le Premier Ministre Edouard Philippe a annoncé la « stratégie du gouvernement en matière de commerce extérieur » détaillée dans le dossier de presse. Pour enrayer 14 ans de déficit commercial, il a énuméré les mesures décisives pour les entreprises qui vont être appliquées dans les prochains mois. La première grande mesure impactant les entreprises est la « réforme de l’accompagnement ». La réforme de l’accompagnement a pour objectif de rendre le dispositif de soutien à l’export « plus simple, plus accessible, notamment aux PME-ETI, et plus efficace ». Actuellement, une multitude d’intermédiaires proposent d’accompagner les entreprises à l’export sans véritable cohérence. C’est pourquoi un guichet unique à l’export va être créé dans chaque région. Il regroupera « tous les acteurs de l’export » (CCI, Business France, agences régionales, Bpifrance, etc…) dans une « Team France Export » et proposera un accompagnement personnalisé aux entreprises tout au long de leur démarche d’export. Il se poursuivra également à l’étranger avec la mise à disposition d’un « correspondant unique ». En plus d’être adapté à l’implantation régionale de l’entreprise, l’accompagnement sera modulé selon sa taille et son expérience vis-à-vis de l’export comme le montre ce schéma : Une expérimentation de ce dispositif est en cours dans la région Normandie et PACA. Par ailleurs, une « plateforme numérique » permettra aux entreprises de retrouver toutes les informations essentielles à leur parcours d’export. Néanmoins, moderniser le dispositif de soutien à l’export suppose également de revoir les aides à l’export. « Simplifier et amplifier » les dispositifs d’aides à l’export Dans le même esprit que la réforme de l’accompagnement, Edouard Philippe a annoncé la seconde grande mesure pour mieux soutenir les entreprises à l’export, la « réforme des financements à l’export ». Les aides à l’export jouent un rôle décisif dans la réussite du projet d’export des entreprises, car elles permettent d’en couvrir les risques par le biais de prêts et de garanties. Il existe cependant beaucoup de dispositifs qui ne sont pas toujours simples d’accès pour les entreprises. C’est pourquoi Edouard Philippe souhaite les « simplifier » et les « amplifier ». Cette réforme contient surtout des mesures d’amplification en proposant la création de nouveaux financements : Une garantie des projets stratégiques à l’international ; Le Pass’Export pour les exportateurs récurrents, Une garantie aux filiales étrangères d’entreprises françaises, Un soutien aux sous-traitants d’entreprises exportatrices, Des financements sur moins de 24 mois. La simplification des aides à l’export passera quant à elle par une évolution de l’Assurance Prospection, qui a déjà bénéficié à près de 12 000 PME et ETI. Il s’agit d’une assurance contre la perte financière encourue en cas d’échec d’une action de prospection à l’étranger. Les deux axes d’amélioration suivants (déjà expérimentés dans la région des Hauts de France) vont être appliqués sur toute la France : Simplification de « la procédure de suivi et de délivrance» de l’Assurance Prospection ; Mise en place d’une avance de trésorerie immédiate au lieu de la fin d’année garantie. Par ailleurs, l’actuelle garantie de change va couvrir 11 nouvelles devises pour « fixer un cours de change à tout moment de la période de négociation » et les prêts du Trésor vont voir leur enveloppe doubler. Bien entendu, Bpifrance est désigné comme l’interlocuteur unique en matières d’aides à l’export et propose les financements suivants : Source : Page « International » sur www.bpifrance.fr Ces mesures simplifient-elles vraiment les dispositifs d’aides à l’export ? Toutes ces nouvelles aides vont s’ajouter aux quelques 20 aides à l’export de Bpifrance qui n’ont pas la même dénomination (crédits, assurances, garanties, etc…) ni le même fonctionnement, et qui financent souvent des opérations bien précises (négociation, cautions de marché, flux de factures, etc…) ou qui concernent certains secteurs spécifiques (aéronautique, agriculture, etc…). La simplification des aides publiques se traduit généralement par le regroupement de plusieurs aides dans un « pack » qui porte un nom distinctif, ce qui n’est pas le cas ici. Les guichets uniques permettront-ils de combler ce manque de lisibilité des aides à l’export ? Une campagne de communication auprès des entreprises sera donc indispensable pour qu’elles puissent profiter de ces opportunités de financement.